Collection Cocu. By-CœUr Allemands. Saison Iii (9/9)

Fin des vacances malgré l’absence de nos maris partis au Portugal rejoindre la Mama de Mario le mari de Karine, mon amie qui semble avoir été atteint par le virus.
Même dans son pays, le Covid19 frappe.
Je gare la voiture dans notre parking fermé souterrain quand mon portable sonne.

• Ma chérie, je suis arrivé et nous sommes à l’hôpital.
C’est fini, Mario est effondré.
Nous nous occupons des formalités et nous rentrons.
Ça va prendre quelques jours.
Pour la première fois, tu ferras la rentrer de Jules seule, dit lui que je suis navré.
• C’est un homme, il comprendra.
Attention, tu es là-bas pour la maman de Mario, pas pour les jolies Portugaises.
• Rien à craindre, j’ai horreur de leur touffe de poils sous les bras.

Quand j’annonce ça à Karine, elle est à deux doigts de sauter de joie.
À la maison, Sylvain a tenu à ce que j’aie un petit coffre-fort, j’y mets le précieux billet d’euro million.

• Allons faire des courses, il faut que j’aille à la pharmacie et acheter les fournitures scolaires pour Carole avec la liste de l’école.

Elle part et revient plus d’une heure après.

• Tient, pisse-la dessus, moi c’est fait, je suis enceinte.
• Comment sais-tu que j’ai du retard ?
• Car depuis notre rencontre, nous sommes réglées comme des horloges, quand une démarre, la deuxième est entraînée.
Quand tu as tes règles, tu es insupportable et là tu es zen à tout.

Elle me connaît bien et moi aussi, mais je voulais retarder le plus possible de voir le risque que j’ai prise avec les motards allemands.
En remontant les valises, j’ai bien pris soin de ranger la boîte à chaussures aux photos surtout celle achetée à la brocante à Véronique dans le bas de notre placard.

Voilà, test positif, la Mama enterrée, l’hiver trop chaud pas de neige et de voyage dans le Cantal, Karine doit rester allongée, elle attend de faux jumeaux.


Mario est aux anges, qui dit faux jumeaux, dit fils.
Avoir trois s dont deux d’un coup aucun problème, il va pouvoir lui apprendre le foot et lui faire aimer la gravure de mode Ronaldo.
Pour nous, Sylvain, mais surtout Jules, sont aux anges une petite fille, le choix du roi.
Le billet de loterie a été validé à la Française des jeux.
J’ai été surprise de recevoir deux chèques de la moitié de la somme et nos amis l’autre moitié.
En déclarant que nous avions joué ensemble, ça permet aux deux couples d’être exonéré d’impôt.
Nous sommes en avril, c’est le moment de mettre au monde, mon anxiété montante.
Karine a tenu à m’accompagner, ce qu’elle risque, c’est de rester à la clinique qu’elle rejoindra quand elle aura comme moi perdu les eaux.

« Lily », c’est le prénom que Jules a choisi avec Carole.
Pour Karine, ils veulent « Kylan » pour le garçon et « Angèle » pour la fille.
Après grosse discussion acharnée et écologique, la petite fille échappe à « Greta » comme la petite Suédoise.
À 7 ans, ils sont déjà écologistes dans l’âme.

• Chéri, notre fille à des signes de négritudes.
• Tu crois, elle est simplement un peu bronzée.
Elle doit avoir la jaunisse.
• Tu crois mon amie.
• Oui, Karine, tu te souviens de ce que nous avons découvert dans le grenier.
• Il y avait un tel capharnaüm.

Mentir, c’est elle qui m’a appris à ce que plus c’est gros, plus ça semble plausible.

• La boîte à chaussures ?
• Oui, à l’intérieur, j’ai vu une photo d’un couple avec un noir.
Mouloud, je crois, c’était un tirailleur sénégalais, en 1918, du moins c’est ce qui est écrit à l’arrière de cette photo.

Je vois à sa petite moue sympathique que Karine a comprise.

• Je l’ai vu, Mouloud, en 1918, c’est sûr, ce couple avec ce noir, ça m’avait étonné.
Tu venais de descendre un carton rempli de saloperie et quand tu es remontée, j’ai oublié de t’en parler.

• Quand j’étais petite, il se disait dans ma famille que mon arrière-grand-mère avait fauté avec un soldat français.
Il était noir et était mort dans les jours suivants après avoir rejoint le front sa permission terminée dans une tranchée du côté de Verdun.
Sylvain va chercher la photo, si la rumeur est exacte, les gènes de ce tirailleur sont ressortis chez notre fille.
• Ma chérie, inutile que j’aille jusqu’à la maison, comment pourrais-tu inventer une telle histoire.
En plus, tu as toujours été avec l’un ou l’autre d’entre nous.
Je te crois et je m’en contrefiche, notre fille est magnifique.

Mon dieu qu’un homme est facile à gruger.
Il va de soi que la photo, s’il avait été la chercher, est celle que j’ai achetée à la brocante du village à Véronique.
Quand j’ai vu ce soldat noir avec ce couple devant une ferme, j’ai tout de suite pensé à me protéger de mes turpitudes lors de notre arrivée à notre maison de vacances.
Le reste, c’est juste en pratique ce que j’apprends au contact de Karine.
Le mensonge pour garder la possibilité de connaître autre chose a-t-elle raison, je l’ignore, mais quand je vois Sylvain avec les yeux de l’amour pour notre fille, je pense avoir bien fait.
Pour la photo achetée, pas pour la tromperie.

• Mince Mario conduit moi à la clinique, je perds les eaux.
• Mais nous y sommes mon amour.

Salle de travail, Angèle et Kylian viennent parmi nous.
Ouf, les mensonges sont utiles pour protéger sa famille, mais Karine ce soir-là a baisé avec Sylvano.
Les deux s sont jaunes comme bons nombres d’s, mais sans trace de négritude pour l’un ou l’autre.
Leurs descendances auront peut-être ces traces, ou seront nous quand cela se produira.
De qui sont les s, Karl, Lucas, Otto, Sylvano sans oublier Mario, nous avions fait ce qu’il fallait de ce côté-là.
Bref tout le monde se retrouve à Montrouge dans les deux pavillons mitoyens d’une petite rue très calme.

C’est nos hommes qui ont fait des recherches afin de trouver ces maisons plus grandes que nos appartements actuels.
En plus, la vente couvre presque entièrement l’achat et ils sont plus près de leur cabinet d’architecte.
La Mama est décédée au Portugal et ces deux personnes d’un âge certain, amis de longue date aussi.

• Karine, si nous nous inscrivions à une salle de gym pour faire du sport afin de retrouver notre ligne et de retourner dans nos maillots cet été.
• Bien sûr, surtout après la décision que nous avons pris Mario et moi de venir avec vous dans le Cantal après votre proposition.
Fini le Portugal, on est tombé d’accord, qu’il irait se recueillir sur la tombe de sa maman avec les s en avion de temps en temps.
Avec nos moyens, les hommes sont partis faire implanter la piscine qui sera devant votre terrasse, la canicule devra bien se tenir, nous serons armés.

Bref, tout rentre dans l’ordre.
Mince à un détail près.
Marcel, l’homme du café qui m’a baisé.
Dans la salle de sport du côté de la Porte d’Orléans où nous nous sommes inscrites, il y a deux gérants qui nous font travailler.
Serge, celui qui est là quand nous nous inscrivons et l’autre John.
John qui me pilonne sur la table du bureau quand nous sommes seules, la salle venant de fermer.
Serge, c’est Marcel, le monde est petit.

• J’ai sauté Karine, il y a deux jours ici même.
Je vois avec plaisir que vous êtes toujours l’une et l’autre deux belles salopes.

Et dire que je fantasmais sur le nom de celui qui m’avait baisé dans les toilettes de ce restaurant.
Encore une fois, il va falloir que je prévoie un joli mensonge s’y part un fait du hasard, Sylvain qui garde les s pendant que je fais du sport me poserait des questions embarrassantes sur mon retard.
Côté protection, la pilule nous pouvons l’oublier, en regardant Lily tirer sur sa totoche et nous avons fait poser des stérilets.


Un dernier point que je dois avouer.
Karine et moi quand nos chattes nous démangent avec trop d’intensité, c’est avec le gode noir que nous nous donnons du plaisir.
Ça me pose des problèmes, il m’arrive de retourner au super-marcher de Créteil.
À l’entrée, il y a un vigile grand, baraqué et noir.
Il me regarde avec insistance à chaque fois que je viens traîner dans le coin.
En a-t-il une grosse comme celle du gode ou peut être mieux ?
Je passe les caisses.
Ça sonne.

• Madame pouvez-vous me suivre dans le bureau de la sécurité.

06 06 06 06 06.
Je ressors après bien des excuses pour les lames de rasoir dont j’ignore à quoi elle aurait pu me servir, mais avec un numéro de téléphone que je vais pouvoir appeler lundi prochain jour de son repos.
Il aura pris un hôtel et je le rejoindrais dans une chambre.
Et Sylvain dans tout ça.
Je l’aime bien sûr.

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